Maurice EmpiPrésentation par Raymond Lansoy
Raymond Lansoy
Raymond Lansoy est rédacteur en chef du magazine "Montmartre à la Une"
Maurice Empi : un môme de la rue Damrémont... d'à peine 80 berges !
A l'école du Sacré-Cœur, il fait ses classes primaires et montmartroises en s'initiant au violon avec son prof, un certain M. Poussin. Ensuite, au lycée Chaptal, il bat le record d'heures de colle... Et puis, parce que doué pour le dessin, il intègre l'école technique supérieure d'art et publicité où son professeur lui conseille d'abandonner la pub pour s'adonner totalement à la peinture.
On est en 1950, et son voisin-copain Pierrot Gougerot le présente à un certain Gen Paul pour qu'Empi le remplace comme "grouillot", ou plus exactement pour devenir une troisième jambe afin de pallier celle perdue lors de la guerre de 14-18 par l'expressionniste de l'avenue Junot.
Et voilà comment, à vingt ans, Maurice fait son apprentissage de la vie - il se marie avec Hélène - et de la peinture. Avec "Gégène", il découvre aussi un autre Montmartre : il dîne au Vieux Chalet, rue Norvins, là où l'on mange dans un jardin en parlant monégasque. ; rue Gabrielle, chez Fanny, pour sa fabuleuse bouillabaisse ; chez Pomme, pour boire, manger et s'engueuler avec Dédé Costes, rue Lepic ; chez Canari, rue Tholozé, ou encore à la Pomponnette où trône un sublime Gen Paul.
Et voilà comment, à vingt ans, Maurice fait son apprentissage de la vie - il se marie avec Hélène - et de la peinture. Avec "Gégène", il découvre aussi un autre Montmartre : il dîne au Vieux Chalet, rue Norvins, là où l'on mange dans un jardin en parlant monégasque. ; rue Gabrielle, chez Fanny, pour sa fabuleuse bouillabaisse ; chez Pomme, pour boire, manger et s'engueuler avec Dédé Costes, rue Lepic ; chez Canari, rue Tholozé, ou encore à la Pomponnette où trône un sublime Gen Paul.
Certains soirs avec Gégène il y avait du vent dans les voiles, et peut-être que ce vent a laissé une trace picturale dans la manière de peindre du jeune homme sage...
Car si dans l'art d'Empi la couleur est sans aucun doute l'essence de son talent, il possède en plus une manière unique de gonfler les voiles des bateaux, de faire flotter les drapeaux, vibrer les cordes des violons... Toute sa peinture est un moment de vie intense, explosive, elle respire à vous couper le souffle.
Cet artiste avoue qu'il "jubile" quand il peint, et c'est sans doute pour cela que sa peinture transmet miraculeusement à celui qui la découvre une joie de vivre à nulle autre pareille.
Découvrir l'œuvre de ce Montmartrois est une source de bonheur. On pourra le faire grâce à deux importantes expositions concomitantes dans le pays d'origine de sa maman, l'un à Montrond-les-Bains, et l'autre à Saint-Etienne, organisée au siège de la société Casino.
NB : Pour tout savoir sur Maurice Empi, rendez-vous sur son remarquable site. Là, vous constaterez probablement que je vous donne un bon conseil !
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